Mon penchant pour la procrastination me pèse vraiment... C'est décidé, demain j'arrête.

samedi 27 novembre 2010

Je crois que ça va pas être possible.

L'Equipe de France ?
Les entraîneurs ?
La Fédé ?
La Ligue ?

Pas invités, pas invités, pas invités...

Désolé, au delà de cette limite, votre carton n'est plus valide.

Revoyez-moi tout ça de fond en comble et essayez encore.

Babas

Me suis régalé ce soir devant France 4 à voir jouer les Barbarians. D'abord parce que le match était chouette, très disputé : un score de misère à la mi-temps, un vrai combat entre deux équipes qui rivalisaient, jusqu'à ce que nos Babas (Baa-baas c'est un peu trop anglophone à mon goût comme sobriquet) fassent péter le champagne grâce notamment à "Jeroboam" Caucaunibuca qui après s'être fait plaquer in extremis, et retourner sur le dos, repassa sur le ventre, et tendit les bras jusqu'à la ligne. Aucun doute n'est possible : il n'a pas rampé. De même que Garfield parfois ne peut se déplacer jusqu'à sa gamelle parce que ses pattes ne touchent plus par terre, de même Rup's sur le ventre ressemble plutôt à une tortue sur le dos qu'à Kaa. Pas top pour ramper.

Bon je rigole, mais c'était quand même la seconde fois de la partie qu'il passait derrière la ligne, et si son essai de la première mi-temps a été refusé, c'est pour une faute de main sur le temps de jeu précédent, parce que lui avait vaguement oublié tout le monde en deux coups de cuillère à pot (de confiture).

Il n'a fait que ça de toute la partie, lourdingue en défense, balourd dans ses passes... juste deux actions. Bon, j'en connais qui doivent pas être pressés qu'il retrouve la grande forme.

Tiens ! à propos, un qui tient la grande forme, c'est notre ami commentateur M.L...
Emballé c'est pesé, il klaxonne "oh la la  les tongiens explosent comme du pop-corn !" 15 secondes après Vungakoto Lilo était entre les poteaux, 15 minutes après les Tongiens après deux beaux essais de plus prenaient le score.

Eh oui, c'est un dur métier.

mardi 23 novembre 2010

Envoyé spécial



(Stade Suzanne Glagla (Paris 15°), ce dimanche 20 novembre)

En français traduit du patois nissart, sekayer (verbe du quatrième groupe, à la conjugaison légèrement tremblotante) signifie "jouer en déplacement" :
  • je msuikayée à Saint-Etienne
  • tu tékayée à Nancy
  • elle sékayée à Paris
Le verbe, malgré l'irrégularité flagrante de sa conjugaison, sert beaucoup aux Pitchounettes du RNCAUR quand elles consultent le calendrier de la saison.

Il se conjugue également au futur :
  • nous noukayrons à Lyon
  • vous voukayrez à Nanterre (le long de la main-courante)
  • elles sekayront à Sélestat et en Savoie
Franchement, même les plus cons des cons de rugbymen poilus qui rigolcomdékon (bon j'arrête) dès qu'on parle de rugby de filles auraient pu comprendre ce dimanche après-midi à Paris que pour jouer ce championnat de Fédérale I à 1500 km par week-end, sur les mêmes improbables terrains que les leurs, par 5°C avec un léger vent diffusant un agréable crachin, il faut aimer le sport. 
Ce sport. 
Ce dimanche-là comme les autres, c'était ce même sport.
Avec des soutien-gorge,  c'est du rugby, c'en est encore, qu'on se le dise.
Avec les mains bleues de froid recroquevillées à l'intérieur des manches quand le ballon s'éloigne.
Avec les bras écartés du corps et les épaules à la hauteur des oreilles comme mon pote gardien de but à qui on disait "Jojo, lâche tes seaux" quand il faisait le poireau dans la gadoue glacée...
Avec le spray réfrigérant projeté sur les muscles martyrisés. (argh)
Avec le carême glacé du banc des remplaçantes.
Avec des chocs des cris des valises et des cartons, avec des chauvins là où il faudrait du vin chaud.
Avec des débordements divers, des tentatives qui finissent par des essais, et des essais qui échouent, et des supporters qui sont chou, aussi, des fois.

Bref, Paris XV a battu Nice. ( le score ? je viens de le dire : Paris 15, Nice 0)

Mais les niçoises auraient pu en prendre plus, si elles avaient lâché le morceau une fois le match perdu, ce qu'elles n'ont pas fait. Elles ont pris leur troisième essai sur une "contre-attaque contrée"... et auraient mérité de concrétiser dans les dernières minutes une belle avancée jusqu'aux abords de la terre promise. 
Mais elles n'ont pas marqué parce qu'en face les parisiennes étaient arc-boutées pour ne rien lâcher, même menant 15-0 à la 77ème.

La compétition c'est ça, et peu importe tout le reste.

Mais au fait, me direz-vous "que faisais-tu, Pascalou, si loin de tes bases castanéennes, à te cailler les miches au au bord de ce paillasson géant (un ancien habitué du lieu m'a demandé : il restait un peu d'herbe, en novembre à Suzanne Lenglen ? ben oui, plein, maintenant elle est en plastique vert...) ?"

C'est simple : je suis le Président du Fan-Club de Petite Ailière...

Alors j'assume , et c'est promis je reviendrai.

Petite Ailière "dans le dur"...